top of page
  • Photo du rédacteurFanny Froc

Du ventre subi au ventre en vie - partie 3/3

Dernière mise à jour : 2 janv.


Après avoir explorer le sujet du ventre en partant de l'utérus (>partie 1<), en passant par les douleurs, le hara jusqu'au bassin osseux(>partie2<). Dans cette 3ème et dernière partie de "Écouter et comprendre son ventre" nous allons aborder les pratiques pour prendre soin de son ventre et le système digestif !






Concrètement, comment faire ? Comment faire pour être en contact avec soi-même ?


A ce sujet, je crois que je ne me répéterais jamais assez, l’outil, THE outil est la respiration complète pour être en contact avec son intérieur. La respiration complète EST la clé de connexion à la réalité intérieure vécue dans l’instant. Et pour respirer dans sa complétude, à savoir dans son ventre, poitrine et dos, le meilleur moyen pour s’y installer ce sont les mouvements fluides du bassin. Un bassin figé, non mobile ne permettra pas d’aller respirer. Malheureusement, sauf pratique corporelle quotidienne, le bassin et les tissus qui l’entourent sont facilement verrouillés ou sous tension. La vie est faite ainsi, les mémoires inconscientes collectives et les peurs s’emmagasinent dans les muscles profonds du psoas, du périnée et du diaphragme thoracique ; ces muscles profonds, inaccessibles par l’extérieur du corps et qui mettent en rapport l’avant et l’arrière du corps. Et selon nos histoires et nos maux les tensions internes du bassin vont être plus ou moins intenses. Pour reconnecter avec notre intelligence symbolique et remettre de l’équilibre dans notre existence, revenons à la source, revenons dans ce mouvement de bercement, ce 1er mouvement qui nous a bercé dans notre vie intra-utérine. Balançons les hanches de droite, à gauche, basculons notre bassin, dessinons le symbole infini, laissons-le retrouvez ses mouvements originels. Débutez doucement, et pratiquez régulièrement, voilà la clé. Dans les pratiques corporelles perceptives, nous sommes des éternels.les débutants. Sachez que beaucoup de colères sont enfouie dans les bassins humains, doucement et progressivement, laissons-les s’évacuer, se transformer en énergie vitale et s’expanser. Les mobilisations douces dans les épaules et la nuque sont complémentaires à celles du bassin. Veillez à les travailler ensemble. Pour être guidés.es, je vous renvoie vers les vidéos sur ma chaine YT, vous en avez plusieurs, notamment celle sur la respiration et également les méditations dans lesquelles je vous guide dans une préparation corporelle.




Pour mieux comprendre votre ventre vous pouvez télécharger gratuitement mon e-book le Guide Cycle Complice





Maintenant, je vais vous présenter une autre pratique de connexion à soi que j’ai appelé « l’écoute incorporée ». Pour la pratiquer, un seul pré-requis est nécessaire : celui de savoir respirer avec la respiration complète. La respiration complète, je le répète est cette inspiration qui s’enclenche à partir du petit bassin, qui continue jusque sous les côtes puis clavicules ; et expiration juste se laisser glisser dans l’expiration. Une fois que la respiration complète est en pilote automatique, c’est parfait pour pratiquer l’écoute incorporée.


L’écoute incorporée est une méthode globale ancrée dans l’intelligence symbolique qui permet à la personne d’affiner son écoute à ses états de corps et états émotionnels, de laisser un espace au corps pour s’exprimer, d’accueillir et de contacter l’état de grâce ; autrement dit ne rien faire à part être là et respirer et écouter à l’intérieur les sensations qui s’imposent, sans juger ni interpréter. Respirer c’est vivre, alors laissez-vous vivre !


L’écoute incorporée est une pratique d’une extrême simplicité. Et pourtant il m’a fallu une dizaine d’année pour l’élaborer, la ritualiser et la transmettre. J’ai expérimenté par le passé que toutes les méthodes les plus simples sont celles qui offrent les plus grands résultats. Mais comme toutes pratiques simples, il y a un « mais ». En effet, l’humain, quoi qu’on en dise, cherche toujours à compliquer les choses. Quand c’est simple le mental s’en mêle, il veut reprendre le contrôle, agir, comprendre, décider. Mais dans l’écoute incorporée, il n’y a rien à faire.



Je vous propose d’expérimenter avec moi :


Installez-vous sur une chaise ou un fauteuil en posture assise, le dos dégagé pour pouvoir respirer dans sa complétude. Ajustez vos épaules, votre colonne, votre bassin, vos pieds. Plongez dans votre respiration complète : inspire > bas ventre > côtes > clavicules > expire > glissez dans les épaules, le dos, la colonne, le bassin > inspire en prenant appui dans les profondeurs du petit bassin > et ainsi de suite… Voilà, vous êtes bercez par votre respiration complète. Accueillez cela. Profitez. Sans vous endormir. Prenez conscience du souffle qui vous traverse. La respiration, c’est la vie. La vie vous traverse.


Paupières fermées, regard et écoute tournées vers l’intérieur ; voyez et entendez plus grand. Ouvrez-vous aux sensations corporelles. Ecoutez si une zone de votre corps prend plus de place, a des sensations plus perceptibles. Plongez dans cette zone du corps en particulier et observez les sensations : chaud/froid, picotements/fourmillements, pincements/serrage… Comme un.e spectateur.rice observer les sensations qui s’imposent à vous. Et respirez dans cette zone du corps ; cette zone du corps qui vous accapare votre attention par les sensations corporelles. Respirez dedans. Inspire, comme dans la poitrine, ça s’expent, ça gonfle, ça se rempli. Expire, comme dans la cage thoracique, ça se vide, ça se rapproche, ça se rétrécie. Et inspire, et expire. Tout en douceur, au rythme de la respiration complète, sans exagérer. Juste ça. Rien d’autre. Respirez dans cette zone de votre corps, comme si elle était un poumon. Respirez. Respirez dedans. Encore. Voilà, comme cela. Respirez…


Comment s’est dans cette zone du corps ? Comment sont les sensations ? Y en a-t-il encore ? Seulement un peu ? Continuez à respirer dedans. Encore… Respirez…

Il n’y en a plus du tout ? Parfait… Respirez dans votre corps entier. Ouvrez votre écoute. Si une autre zone de votre corps a des sensations qui s’imposent à vous. Plongez dans cette nouvelle zone. Et respirez. Encore… Respirez…


Poursuivez jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de sensation, jusqu’à une forme de neutralité dans la sensation, de paix. Revenez dans la conscience de tout votre volume corporel. Reconnectez-vous à votre respiration complète. Prenez trois profondes respirations. Remettez doucement du mouvement dans le corps, étirez-vous, baillez si ça vient, et ouvrez les yeux.


Remerciez-vous pour ce temps d’écoute incorporée.



Voilà, vous venez d’expérimenter une courte pratique d’écoute incorporée. Et comme toute pratique d’écoute intérieure, il faut répéter et répéter le processus afin de l’intégrer. C’est simple. Très simple. Mais les bénéfices n’en sont pas moins extraordinaires. En intégrant l’écoute incorporée dans votre vie, vous pouvez transcender les maux du passé, les difficultés présentes, les émotions inconfortables…


L’écoute incorporée est aux états de corps et émotionnel, ce que le système digestif est à l’alimentation.




Viscères, entrailles, boyaux, tripes, voici les mal-aimées de notre corps. Alors que le cerveau et le cœur sont valorisés, les entrailles sont taboues. Pourtant nous savons aujourd’hui que le système digestif compte plus de 100 millions de neurones, soit 5 fois plus que la moelle osseuse. Ca n’est pas pour rien qu’on nomme le système intestinal le deuxième cerveau.


Après 10 ans de pratique du Shiatsu et des centaines et centaines de ventres touchés et palpés, je peux confirmer que le ventre est bien plus que le cerveau émotionnel. Il est comme le siège de notre être ; celui qui conserve les mémoires, les secrets, les traumatismes, il est celui qui traite les émotions, celui qui nous protège et qui gère notre énergie vitale. J’ai toujours eu beaucoup d’informations sur la personne en touchant son ventre. Parfois même des choses tellement enfouies que je ne pouvais pas la mettre en mots aisément pour ne pas bousculer la conscience.




Qui aujourd’hui n’est jamais pris aux tripes ? Spasmes, coliques, inflammation, gaz… Ces maux courants ne sont pas à normaliser. Le ventre au 100 millions de neurones est en train de s’exprimer. Croyez-vous vraiment qu’il soit judicieux dans nos vies de mettre sous le silence toutes ses sensations ? Tous ces symptômes ?


Anciennement atteinte d’une rectocolite hémorragique, je n’ai eu d’autre choix que de plonger dans les douleurs quotidiennes et atroces dues à l’inflammation, aux saignements de la paroi intestinale et aux spasmes. Au lieu de fuir ce ventre souffrant, j’ai osé allé le rencontrer. J’ai plongé dedans et est pratiquée l’écoute incorporée, que je n’avais pas théorisé sous cet intitulé. Avec cette attitude permanente d’attention à mon ventre et à ses sensations, mon existence s’est tranquillement transformée. Je suis passée du ventre subi, au ventre en vie.


Clarifions un point au sujet de notre 2ème cerveau : le système neuronal de l’intestin ne pense pas, ne raisonne pas, ne résout pas de problèmes de maths ou ne compose pas une mélodie. En revanche, il nous protége des maladies, promeut des tâches vitales telles que les tâches digestives, hormonales et métaboliques et modifie notre état d’esprit/nos émotions. La communication entre le cerveau et les cellules de l’intestin est bidirectionnelle. Autrement dit, ils envoient et reçoivent mutuellement des données, via un réseau neuronal spécifique et propre. Les messages arrivent donc presque immédiatement. Les neurones de l’intestin agissent comme un véritable laboratoire de chimie. Ils stimulent la production de sérotonine, de dopamine, d’opiacés contre la douleur, etc. Toutefois, les cellules de l’intestin envoient jusqu’à 90% plus d’informations au cerveau que l’inverse. Cela semble indiquer que le système entérique prend de nombreuses décisions par lui-même. Les neurones de l’intestin et le microbiome sont essentiels pour nous protéger des maladies et pour réguler l’humeur. Et ce, via la production de sérotonine.


Il faut savoir que 70 % des cellules du système immunitaire vivent dans la région intestinale. Nous savons également que les neurones de l’intestin peuvent réagir en activant les cellules immunitaires lorsqu’ils détectent une inflammation dans le tissu intestinal. Et ce point-là est très important à retenir. Alors qu’aujourd’hui notre médecine moderne continue à séparer les maladies en fonction de leurs systèmes ; je vous propose de voir notre organisme dans sa globalité. Aussi dans la prise en soins d’une endométriose, on n’oubliera pas de prévenir ou réduire l’inflammation intestinale. Dans le cadre d’une maladie intestinale, on sera attentive à suivre son cycle pour éviter un débordement de l’inflammation et des adhérences sur la matrice. Et comme l’intestin et le cerveau sont en lien constant, un intestin déséquilibré aura forcément des conséquences sur le cerveau crânien..


Le sujet du ventre mériterait d’être abordé au cours de plusieurs épisodes tellement il y a de choses à dire, d’autant plus qu’ici je n’ai pas abordé tout le système digestif avec le foie, la rate et pancréas.



Cependant, nous arrivons tranquillement à la fin de cet épisode. Et j’aimerai terminer avec un élément important : aucune sensation dans le ventre, même minime n’est à prendre à la légère. Le ventre en tant que source de vie, relié aux chakras racines et sacré, au plexus solaire ; aux systèmes sexuel et digestif et centre de gravité du corps humaine en étroite relation avec le cerveau et le système immunitaire ne s’amuse certainement pas à nous provoquer une douleur juste comme ça… pour nous embêter. Sachant qu’en plus chaque ovaire de femmes contient déjà les ovocytes de sa petite fille. Le ventre ne peut être subi, sinon quelle vie vivons-nous ? Certainement pas la vie qu’il envisage nous offrir ; lui qui 2 générations avant vise déjà la création… Et si la fonction de notre ventre était aussi de nous reconnecter au vivant en nous, à l’être vivant que nous sommes, vibrant et fluide.


Fanny pour Au Corps de l'éveil




Pour aller plus loin sur le sujet du ventre, trouvez toutes les informations dans le guide Cycle Complice et écoutez l'épisode 13 du Podcast J'peux pas J'ai lune





Comments


bottom of page