top of page
  • Photo du rédacteurFanny Froc

Écouter et comprendre son ventre - partie 1/3

Dernière mise à jour : 2 janv.

Du ventre subi au ventre en vie


Ici il va être question du ventre, de ce qu’il y a dans le ventre, des liens qu’on peut faire entre ses différents systèmes abdominaux, et également ce qu’il y a autour du ventre, dans sa dimension énergétique et symbolique.




Comme d’habitude, je vais vous conter dans cet épisode des choses que vous n’avez jamais entendu au sujet du ventre. Et c’est parfait ainsi. Je crois qu’il est grand temps de considérer le ventre dans sa complétude et non plus par petits bouts en séparant le cycle menstruel, du système digestif ; les hormones, du cerveau et la perte de sens de sa vie, au rejet de son ventre ; qui a lui seul est source de vie et d’énergie.


Dans cet épisode, je vais aussi vous parler un peu de moi et de mes expériences du ventre subit au ventre en vie.



Commençons par le début.


Le ventre, ou plus exactement, l’utérus est cet espace où toute vie humaine débute dans la matière. Quel que soit notre sexe, nous sommes tous.tes arrivés.es dans la matière par l’utérus. Vous savez comme moi, qu’un embryon humain est créé à partir de 2 gamètes (une ovule et un spermatozoïde) et qu’une fois l’union de ces 2 gamètes réalisée et un début de division cellulaire ; l’œuf va se nider dans la paroi de l’utérus, appelé l’endomètre ; cette même couche de cellules et tissus très nutritifs qui est éliminé de l’utérus en cas d’absence de fécondation et nidification pendant la période nommée « menstruations », ou « règles » dans le langage commun.


Prenons le temps de s’arrêter (oui déjà !) et d’intégrer cette information : notre vie à tous.tes débute dans un utérus ; utérus, lui-même lové dans le ventre, entre la vessie et le côlon. Quel que soit votre sexe, prenez le temps de réaliser cette information si simple. Peu importe où vous êtes actuellement, chez vous, dans la rue ou au travail, prenez conscience de tous ses utérus qui t’entourent. Ces lieux, comme des nids, dans lesquels la vie est créée, d’une petite graine à un bébé de plusieurs kilogrammes.

N’est-ce pas fabuleux ? N’est-ce pas magique ? En tout cas, moi ça me fascine. Imaginez-vous, 20, 30, 40 ou 50 ans en arrière, selon l’âge que vous avez. Vous venez de là, vous venez d’un utérus. Nous venons tous.tes d’un utérus.


Alors à la question : d’où tu viens ? Vous savez maintenant quoi répondre. Ainsi plus de problématiques de territoire, de frontière, ni même de filiation. Nous venons tous.tes du même endroit.


Pour aller plus loin >> téléchargez le guide Cycle Complice <<




Que dire de plus sur l’utérus et ce qui l’entoure et que vous ne savez pas encore ?

J’ai envie de vous transmettre ici toute la dimension mouvante et changeante de l’utérus et plus largement de la matrice (ah oui, à ce sujet, j’emploie le terme de matrice pour parler des organes génitaux féminins, je trouve ça plus court et plus beau à prononcer)


Il faut savoir qu’au court du cycle menstruel l’utérus, donc inévitablement le col de l’utérus, les trompes, ovaires et le vagin, en fait, tout ce qui l’entoure, change de position dans le ventre. Lors de la période ovulatoire, puis la période menstruelle, l’utérus va se verticaliser ; en dehors de ses deux périodes, l’utérus est couché sur la vessie. Donc quoi qu’il se passe dans la vie d’une femme l’utérus se mouvoit selon un rythme bien spécifique. Dans l’inconscient collectif, et dû aux planches anatomiques vues et revues dans les cours de bio nous pensons tous.tes l’utérus comme un organe plat, étalé dans le ventre et arrivant jusqu’au nombril voir, parfois, certaines personnes pensent qu’il arrive jusque sous l’estomac. Non ne riez pas. Regardez votre ventre.


L’utérus est donc derrière le pubis et la vessie, et tranquillement déposé sur cette dernière. Il est possible de le palper en plaçant sa main à plat, juste au-dessus de l’os du pubis. L’utérus est là, à 4 travers de doigts. Nous pouvons donc palper ce lieu, source de vie humaine du simple bout de nos doigts. Vous vous en rendez compte ?! Du simple bout de nos doigts nous pouvons toucher la source de la vie humaine. C’est beau, hein !


Je précise tout de même que si vous souhaitez vous expérimenter à l’anatomie palpatoire sur une autre personne, cela ne se fait pas sans le consentement éclairé de la personne. Mais ça va de soi, n’est-ce pas !!


Et vous, comment vivez-vous votre utérus ? Votre matrice, vos cycles menstruels ? Aujourd’hui 75% des femmes souffrent du célèbre syndrome pré-menstruel. Alors entre les « c’est dans la tête madame » ou le « Non madame, il n’est pas normal d’avoir mal pendant ces règles et je vais vous mettre sous pilule » il est souvent difficile de se positionner et de ne pas se disperser voir même tout abandonner tellement les discours sont aux opposés. Et même je pense sincèrement qu’en reconquérant les connaissances liées à l’anatomie et physiologie de nos cycles menstruels, je pense aussi que ça n’est pas suffisant. Pourquoi ? Et bien parce que nous restons dans l’espace de la tête, dans le mental. Et que le mental n’est pas la voie du bonheur. Sinon notre monde serait bien plus épanoui que ce qu’il est aujourd’hui.


Une des clés pour ne plus subir ses cycles menstruels est d’avoir une pratique d’écoute et de mouvement corporels adaptés.


Je vais vous raconter une anecdote. Collégienne, j’ai été parmi les dernières à être réglée de ma classe. Les filles de mon âge m’avaient toutes prévenue, cela allait être horrible, douloureux, invalidant et même sale. Je n’écoutais pas vraiment ce qu’elles me disaient et j’étais même surprise, voir choquée. Comment pouvait-on parler de soi et de son corps ainsi ? A cette époque, je n’avais pourtant, autour de moi, aucune femme mûre inspirante qui aurait pu me transmettre un certain savoir de femme à femme. Alors d’où me venait ce lien sain et aimant avec mon sexe de jeune ado. La clé, je l’ai compris bien plus tard. C’est en effet, dans une de mes lectures, 2-3 ans avant l’arrivée de mon cycle que j’ai expérimenté un contact physique doux et agréable avec mon sexe. Ce livre, et vous allez être très étonnés.es, c’est « le journal d’Anne Franck », oui, oui, vous avez bien entendu, c’est le Journal d’Anne Franck qui a fait mon éducation sexuelle ou devrais-je dire mon éducation à la masturbation ! J’ai par chance pu lire la version non censuré de son livre dans lequel elle raconte dans un passage sa rencontre extraordinaire avec son sexe de jeune adolescente. Ayant à peu près le même âge qu’Anne Franck, j’ai suivi, à la lettre, sa description : elle y parle de son doigt, qui glisse doucement sur sa vulve, entre ses lèvres, de la chaleur de son vagin et de sa douceur, du fait qu’elle a envie de rester là tellement c’est doux. Cette expérience fût aussi transformatrice pour moi que pour Anne Franck. Cette transformation s’est passée dans les profondeurs de notre être, dans le rapport à notre corps, à notre sexe, à notre désir, à la vie.


Nous pourrions suivre des centaines d’heures de cours nous expliquant ceci ou cela, qu’il faut faire ceci pour obtenir cela. Mais ces enseignements sont vains car ils ne font pas lien avec la matière. Ils restent dans le mental. Et nous savons bien que le mental ne raconte que ce qui l’arrange.


Alors non pas que toutes les femmes doivent se masturber en début de chaque cycle, pour ne plus avoir des douleurs de règles, quoi que mécaniquement parlant, la masturbation permet tout de même de soulager les contractions utérines, mais ceci doit rester un acte choisi personnellement ; je crois donc que chacune peut trouver LA pratique corporelle qui lui convient le mieux et surtout, surtout l’associer à la conscience de la sensation physique dans l’instant présent.


Alors, ces pratiques corporelles, si prometteuses, qu’elles peuvent-elles bien être ? Ce peut être, tout simplement la respiration, la méditation, la danse, le Qi Gong ou le Yoga, mais aussi les bains chauds ou tièdes, la sieste relaxante, les auto-massages ou encore l’auto-observation, etc…


Au sujet de la respiration, et si vous ne me connaissez pas encore bien, sachez que c’est LA clé d’une vie fluide. Voilà plus de 10 ans que j’enseigne à la re-découverte de la respiration originelle ; à savoir, la respiration complète. A ce sujet, vous pouvez trouver une vidéo sur ma chaine YT pour réinstaler dans votre corps la respiration complète. Alors vous verrez, la vidéo n’est pas toute jeune ! Et mon aisance devant la caméra pas très naturelle ! Mais ce qui compte, c’est le contenu !! Allez la voir, même si vous la connaissez, les révisions font toujours le plus grand bien <3


Et concernant l’auto-observation, j’aimerais dire un mot. Avez-vous déjà entendu parlé de la symptothermie ? La symptothermie est une méthode d’observation de la matrice et de ses cycles en vue de connaitre ses périodes fertiles et ses périodes non fertiles. Pour faire court, c’est une méthode de contraception naturelle. Je n’aime pas trop cette dernière définition car elle est à mon goût limitante.


Vous l’aurez compris j’aime dévier de l’indication première tout objet ! Voyons ici comment la symptothermie peut devenir, non pas simplement une méthode pour ne pas avoir d’enfant, mais plutôt une pratique de connexion à soi et à ses profondeurs.

La symptothermie consiste à observer trois éléments, à savoir la température corporelle générale, la glaire cervicale et le col de l’utérus. J’insiste bien sur le fait que la symptothermie consiste bien à évaluer ces trois éléments à la fois. Sinon, ça n’est pas de la symptothermie mais plutôt la méthode Ogino (pour la température seule, et qui n’est pas viable en tant que méthode contraceptive) ou la méthode Billings (pour l’observation de la glaire seule) Que nous soyons seule, avec un ou des amant, ou encore en couple, peu importe, la symptothermie peut vraiment devenir une pratique corporelle de reliance et de compréhension de son corps et de sa matrice.


Il n’est pas rare d’ailleurs que des femmes subissent un cycle douloureux à cause des contraceptions chimiques que sont la pilule, les implants ou les stérilets. Reste, pour la femme, la symptothermie. L’intolérance à la chimie peut vous emmener vers une pratique plus large que la simple contraception. Et ainsi vous reconnecter à votre matrice, à ses rythmes, sa vie mouvante, et vous reconnecter par la même occasion à la vie qui circule en vous. Une belle façon de voir les choses ; qu’en pensez-vous ?


Pour aller plus loin sur le sujet du ventre, trouvez toutes les informations dans le guide Cycle Complice et écoutez l'épisode 13 du Podcast J'peux pas J'ai lune



Fanny pour ACE Formation www.fannyfroc.com retour à la page d'accueil du blog


Comments


bottom of page