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  • Photo du rédacteurFanny Froc

Les 10 clés pour éradiquer la peur de sa vie

Dernière mise à jour : 2 janv.

A celle que l’on fuie, celle qui nous fait froid dans le dos, celle qu’on nomme LA PEUR. A cette émotion si terrifiante et tabou qu’est LA PEUR... Venons mettre les mots dessus afin de la rendre palpable.




Alors qu’est-ce que la peur ou plutôt qu’est-ce que sont LES peurs. Car en effet, il n’y en a pas une mais plusieurs sortes de peurs. Nous allons y revenir. Mais avant ça prenons le temps de la définir de façon globale : la peur est une émotion normale présente dans le règne humain et animal. Elle fait partie des 4 émotions de base (il y a en fait 10 émotions basiques : colère, peur, tristesse, injustice, humiliation, trahison, impuissance, abandon, culpabilité, rejet) avec la colère, la joie/excitation et la tristesse. La peur, comme toutes les émotions, a un rôle fondamental, celui de nous aider à survivre. Elle est en effet une réaction physiologique de notre organisme face au danger ou face à une situation ressentie comme telle. Les conséquences de la peur sont le combat ou la fuite, ou ce qu’on nomme la « réponse combat-fuite » (concept décrit par le physiologiste américain Walter Bradford Cannon en 1929) et elle peut aussi engendrer l’inhibition. D’ailleurs, le terme « Peur » vient du latin pavor qui signifie mot pour mot «émotion qui saisit (donc il y a bien l’idée de la surprise) ; crainte, épouvante, effroi».




Du point de vue biologique, la peur est un instinct de survie, qui a permis à nos ancêtres préhistoriques, et qui permet aux animaux, d'éviter des situations dangereuses pour eux-mêmes ou pour leur progéniture. Le principal objet de la peur est typiquement la présence d'un prédateur. Cette notion d’instinct de survie est essentielle. La question (pour notre être) est bien : suis-je en danger de mort ? Vais-je perdre la vie ?



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Mais aujourd’hui, dans notre monde moderne, la question du prédateur qui cherche à nous dévorer n’existe plus en tant que telle. Pourtant l'esprit humain a transposé cette émotion vers des objets, des situations ou des personnes qui sont assimilées comme dangereuses pour toute ou une partie de la vie. Certaines mettent en effet la survie en jeu ; mais d’autres par contre sont liées à des ressentis particuliers sans que la vie soit réellement en danger. Ces dernières sont ce qu’on appelle des phobies, de l’anxiété ou de l’angoisse. Nous ne traiterons pas cela ici. Car ce n’est pas le sujet. La peur doit bien être distinguée des phobies, de l’anxiété ou de l’angoisse. Puisque la peur est générée par des comportements spécifiques d'évitement, de fuite ou de combat, tandis que le groupe phobie-anxiété-angoisse sont des comportements, des mécanismes de défense qui trouvent racines dans des traumatismes de vie conscients ou inconscients, personnels ou familiaux. Je vous renvoie vers l’épisode 7 « comment dépasser les blocages inconscients ? » où je parle notamment d’épigénétique et l’épisode 9 « l’EMDR pour assimiler ses souffrances » où j’évoque l’importance de prendre conscience et d’accompagner ses deux hémisphères cérébraux à digérer les émotions des évènements vécus.


Du point de vue neurologique, la peur est essentiellement une activation de l'amygdale au sein du système limbique (où devrais-je dire les amygdales, puisque nous en avons bien une dans chaque lobe temporal) qui induit un sentiment de danger imminent ; s’ensuit ensuite une réaction en chaine, neurologique, biologique et chimique, avec l’inhibition de la pensée, la sécrétion d’adrénaline, la concentration de l’oxygène dans les muscles des jambes et bras, l’accélération du rythme cardiaque et respiratoire, le relâchement des sphincters (le fameux pipi de la peur), l’hyperactivité des glandes sudoripares… et tout ce qui va permettre à l'individu de fuir ou de se défendre.


Nous voyons bien là que la peur est une émotion qui permet à la vie d’être protégée. Encore une fois cela est important. La peur est une émotion qui permet la protection de la vie. Donc à l’opposé, la peur n’est pas une émotion qui met en danger la vie, qui met en danger le bon fonctionnement de vos organes vitaux et de votre cerveau, surtout si elle devient chronique. Vous allez comprendre par la suite pourquoi je fais bien cette distinction.


En effet, en 2006, des chercheurs à l’Université Columbia ont observé chez les sujets qu’il y avait une faible activité dans l'amygdale lorsqu'ils perçoivent consciemment un stimulus de peur que lorsqu'ils perçoivent inconsciemment un stimulus de peur. Le niveau de conscience vient donc influencer l’expression de l’émotion Peur. Une autre étude menée par des scientifiques de Zurich a conclu que l'hormone ocytocine, l’hormone de l’Amour (pour faire court) est capable de diminuer l'activité cérébrale des centres responsables de la peur.


Ces deux études sont fortes intéressantes et nous allons les mettre en lien avec le premier point évoqué. Comme je l’ai dis au début de cet épisode, le sujet a été influencé par ce que j’observe dans mes consultations et mon entourage large : il en ressort quelque chose de commun en ce moment : les gens ont peur. Peur de tout, peur du co*id, peur de la guerre, peur de la crise, peur des prix qui augmentent, peur de l’avenir, peur pour leurs enfants, peur parce que c’était mieux avant, peur de mourir. Rien d’anormal me direz-vous. Ok parfait, mais est-il normal – terme qui désigne ce qui est normé, habituel, ordinaire – d’avoir peur de tout, et tout le temps ? Je rappelle que la peur est une émotion de base qui survient dans notre organisme et dont l’objet principal est un prédateur qui met en jeu notre survie dans l’instant présent. Dans toutes les peurs que je vous ai cité, qui est le prédateur qui risque de vous tuer sur le champ ? … Il n’y en a pas, nous sommes d’accord. En tout cas, pas de prédateur bien défini qui nous fait face, là dans l’instant présent et qui menace notre vie juste là (entre nous, s’il était là, alors que vous écoutez ce podcast, vous auriez déjà pris vos jambes à votre cou, ou bien vous seriez en train de vous battre, et là, je serais en train de parler dans le vent !! Mais à priori si vous entendez ces mots, ce n’est pas le cas !)


Donc revenons au prédateur défini : et bien, il n’y en a pas ! Et s’il n’y en a pas, comment pouvons-nous donc réagir ? Fuir ou se battre ? Mais se battre contre qui, puisqu’il n’y a personne face à nous… Fuir ? Mais comment fuir loin du prédateur si on ne sait pas où il se cache… Que reste-t-il alors ? Il reste la 3ème voie, à savoir l’inhibition… Et ceci EST le réel problème. Car l’immobilisme n’est pas la vie. Et même l’immobilisme est la mort. Si un tissu ne bouge plus, il meurt, c’est le cas pour les escarres, si une articulation ne se mouvoit plus, le cartilage meurt et se transforme en os, l’articulation finie par se rigidifier…


Reprenons une des études scientifiques vue plus haut : la peur diminue si nous avons conscience de ce qui nous fait peur. Alors pour chaque peur, celles que je viens de citer, et les autres, prenons le temps de les regarder, chacune, de la mettre en mot, de la délimiter. Qui est-elle ? Que fait-elle ? Comment agit-elle ? Est-elle présente là face à moi ? Est-elle dans un futur anticipé (de façon anxieuse) ? Comment fonctionne-t-elle ? Quelles sont ses points faibles ? Comment m’en protéger ? Comment prévenir ou éviter son arrivée ? …


Laissez diffusez ses questions et des réponses vont venir, votre pensée se met en action, et déjà là, la peur s’estompe. C’est parfait continuez. Voici déjà une des clés pour sortir de la peur.


Sachez une chose, la plupart des peurs possèdent une propriété commune (sinon ça ne serait pas une peur !) c’est la propriété de pouvoir être surmontée. C’est magnifique ! La solution EST dans le problème !! Et en effet, vous l’avez surement expérimenté, mais il suffit souvent de surmonter une peur spécifique une fois pour la faire disparaître définitivement. Encore une fois, j’ouvre une parenthèse, je ne parle pas là des phobies, ou de l’anxiété, qui n’ont rien à voir avec la peur. Je ferme la parenthèse. Cette aptitude à diminuer sa peur et à gagner en courage constitue un processus de maturation de l'esprit et de l'individu qui continue durant toute la vie. Puisque à chaque âge ses peurs, et cela est normal, et pour rappel, la peur permet de conserver la vie.


D’ailleurs nombres de sociétés ont considéré comme un devoir pour un humain d'être capable de surmonter sa peur. Il existe en effet dans de nombreuses civilisations des rites initiatiques ou des rites de passage à l'âge adulte, au cours desquels le jeune doit accomplir un acte, a priori, effrayant et lui demandant courage, afin de pouvoir revendiquer son statut d'homme/de femme mature et adulte ou son appartenance à sa communauté. D’autres sociétés ont poussé à l'extrême ces rites et ont fait de la peur, y compris celle de la mort, un objet de rejet et de honte. La peur était alors niée, considérée comme une faiblesse. Ces rites consistaient à utiliser le principe d’habituation pour apprendre à ne pas réagir face à la peur.


Dans nos pays sous nos latitudes européennes, ce type de rites de passage n’existe plus depuis bien longtemps. Aussi, devons-nous nous considérer comme des immatures ? Comme n’étant jamais passé à l’âge adulte ? Peut-être… Ou simplement nous considérer comme orphelins face à cette recherche du courage que nous devons gérer seuls.es en l’absence d’un ancien sage pour nous guider ? Est-ce qu’à cause de l’absence des rites de passage cela invite la peur de façon anarchique et démesurée dans nos vies ? Et est-ce qu’on pourrait imaginer devenir victime de nos peurs sans prédateurs définis et ainsi subir l’immobilisme/l’inhibition dans nos vies ? Il en est fort probable… Mais je laisse la question ouverte, afin que vous puissiez cheminer...


Quant à nier la peur, à faire comme si elle n’existait pas, cela revient à nier une partie de soi. En effet, la peur fait partie de la nature humaine, puisque encore une fois, elle est là pour protéger la vie. On ne peut retirer de son être quelque chose qui lui permet d’être en vie. Imaginez enlever votre foie ou votre cœur ! Impossible de vivre sans eux. C’est la même chose pour la peur.



A présent que nous savons que la peur fait partie intégrante de notre vie, comment vivre avec elle en harmonie, afin qu’elle reste dans son rôle unique de nous permettre de réagir correctement face à un danger réel.


Je crois que la première étape consiste, de façon authentique, à repérer les peurs qui nous habitent. En les nommant, nous leur donnons une consistance. Elles ne sont plus floues et vaporeuses comme des fantômes qui nous hantent. Elles deviennent concrètes et palpables. Et donc déjà moins effrayantes (je vous renvoie à l’étude de 2006 menée à l’Université Columbia) On sait qui elles sont. Alors oui, osez vous retourner, osez les regarder en face, comme un chien énervé qui vous court après, la seule façon de le stopper c’est de le regarder droit dans les yeux. Si vous continuez à courir, il vous poursuivra, jusqu’à épuisement, et il y a fort à parier qu’à ce jeu-là, ce soit le chien le grand vainqueur. Pour les peurs c’est pareil ! Et à ce jeu le mental est le plus fort ! Donc définissez clairement votre peur, ses contours, son nom, son histoire, son fonctionnement, ses faiblesses ; et ainsi vous pourrez agir dans la bonne direction puisque si vous la connaissez bien vous connaissez aussi son antidote.


Ce travail, je vous invite à le faire à l’écrit. Posez les mots noir sur blanc, la prise de recul par rapport à la peur n’en sera que plus grande. Vous pouvez d’ailleurs utiliser, en plus, l’exercice de l’écriture spontanée que j’explique sur ma chaine YT.


Maintenant si la peur est déjà très présente, trop présente, il vous sera certainement impossible de vous prêter à ce jeu de pensées et de réflexions, puisque justement vos pensées seront envahies…


C’est là que les autres clés interviennent. Et celle qui est à tous les rendez-vous et qui est l’un de mes outils favoris est LA RESPIRATION. Je vais vous parler là d’une respiration particulière, que j’ai intégrée dans ma vie et que je partage dans mes consultations : c’est la respiration élastique. Pour rappel, l’émotion peu engendre une accélération de la respiration, avec une tendance à l’excès de l’inspiration et une respiration qui devient plus haute dans le thorax. Cette respiration est en fait une forme d’hyperventilation. A l’opposée, l’expiration ne se fera plus totalement, elle sera superficielle, autrement dit seul le haut des poumons se vident. Nous nous retrouvons donc en déséquilibre inspire/expire. En ne vidant pas totalement nos poumons à l’expiration, nous ré-injectons dans notre sang du CO2 à chaque nouvelle inspiration. L’hyperventilation qui au départ nous était utile pour apporter en bolus plus d’oxygène utile à la fuite ou au combat, va finalement s’avérer néfaste si elle se prolonge sur la durée. C’est une forme d’auto-pollution au CO2.


En prenant rapidement conscience de cette hyperventilation due à la peur, et après avoir éliminé tous danger pour votre survie, vous pouvez pratiquer facilement la respiration élastique afin de réinstaurer un équilibre inspire/expire, O2/CO2.


De plus, sachez que l’expiration est une action gérée par le système nerveux autonome, celui qui travaille sans que nous n’ayons rien à faire. L’expiration, dans le corps humain, est là pour le détendre. Elle est à elle seule notre prof de yoga ! En expirant, nous lâchons prise.


Alors, comment pratiquer cette respiration ?


La respiration élastique consiste à mettre le focus sur l’expiration, et à allonger, loin, loin, loin, l’expiration, jusqu’à vider complètement ses poumons, sans faire de rétention d’air ; et à lâcher l’expire pour laisser spontanément l’inspiration se faire. Sans forcer. La laisser faire parce qu’on a vidé nos poumons. Un peu comme l’image d’un élastique qu’on tend, qu’on tend, qu’on tend jusqu’au bout, puis qu’on lâche, et qui revient ! Ce processus peut être répété 2 à 3 fois, pas plus. A la fin, écoutez ce qu’il se passe en vous. Comment vous sentez-vous dans votre état de corps ? Dans votre état émotionnel ? Vous pouvez reprendre la respiration élastique après quelques minutes de pause. Une fois ou deux. Sachez que cette respiration est aussi très efficace pour gérer l’anxiété aigue et la colère.



A cette clé contre la peur, il y a un prérequis : c’est la conscience. Sans conscience de ce que vous vivez à l’intérieur de vous dans l’instant présent, impossible de savoir que vous avez peur, et donc impossible de la définir et de la nommer concrètement, ni de savoir que vous avez besoin de faire la respiration élastique. Pour ce point, il n’y a que l’entrainement à l’écoute de son état intérieur qui vous permettra ensuite de ressentir les états que vous vivez, tant dans le corps que les émotions. Et comme à chaque fois, le grand oublié est le corps, j’insiste sur le fait de s’habituer à d’abord ressentir la sensation corporelle, le scan corporel fait le soir avant de s’endormir est un excellent outil, puis ensuite de sentir l’émotion qui se vit derrière.



Après avoir pratiqué la respiration élastique, et avoir pris du recul avec la peur et les tensions corporelles associées ; vous pouvez utiliser la cohérence cardiaque.


La cohérence cardiaque est une pratique bien connue de gestion du stress et des émotions, introduite en France par David Servan Schreiber dans les années 2000. Cette pratique se base sur une des propriétés du cœur : la variabilité cardiaque, c’est-à-dire la capacité qu’a le cœur à accélérer ou ralentir afin de s’adapter à son environnement extérieur et intérieur. La respiration agit sur la variabilité du cœur et peut ainsi accélérer ou ralentir le pouls. Ce qui nous intéresse ici c’est le ralentissement du rythme cardiaque pour retrouver le rythme physiologique du cœur entre 60 et 80 pulsations/minutes. En plus de ralentir le rythme cardiaque, cette pratique respiratoire engendre toutes les conséquences positives pour contrôler le stress. Possédant près de 40 000 neurones ainsi qu’un réseau complexe et dense de neurotransmetteurs, le cœur communique directement avec le cerveau. En agissant sur notre rythme cardiaque via des exercices de respiration, nous avons la possibilité d’envoyer des messages positifs au cerveau.


La technique la plus simple et rapide, appelée résonnance cardiaque consiste à utiliser la respiration selon la règle du 365, soit 3 fois par jour, faire 6 respirations par minute et ce pendant 5 minutes. A présent, comment faire ? Il suffit d’inspirer pendant 5 secondes, puis d’expirer pendant 5 secondes. Pour cela, il est possible de compter dans sa tête de 1 jusqu’à 5, il existe aussi des vidéos ou des applications qui vous permettent de suivre une image au lieu de compter. En respirant ainsi, nous obtenons six respirations/minutes (une respiration équivaut à une inspiration et une expiration) et nous pouvons atteindre la cohérence cardiaque. Avec cette fréquence de 6 respirations par minute on arrive à une fréquence respiratoire de 0,1 Hertz qui semble être une fréquence de résonance de nombreux biorythmes (les systèmes sympathique et parasympathique ont aussi cette fréquence) propre aux êtres humains. La cohérence cardiaque est un outil simple, gratuit, sans contre-indication et à la portée de tous.



Après la conscience et la respiration, une autre clé essentielle pour éliminer la peur de notre existence consiste à se mettre en mouvement. Comme nous l’avons vu plus haut, d’un point de vue bio-neurologique, la peur fige la pensée et certaines autres fonctions du corps. Il y a comme un switch du fonctionnement physiologique habituel du corps. Aussi la remise en mouvement va permettre au corps entier de sortir de cet état de surprise et de retrouver son fonctionnement ordinaire ; la pensée ne sera plus fixé sur l’élément de peur, l’analyse pourra se mettre en place et avec elle la prise de recul ; la respiration pourra se ré-équilibrer, le cœur ralentir, l’adrénaline s’apaiser...etc. Que la peur soit aigue ou plus chronique, la marche, le mouvement, le fait de ranger, de bouger ou même danser va permettre à l’individu de sortir de son état de peur. De plus, si la marche, la course ou la danse sont pratiquées en extérieur, la personne profite de tous les bienfaits de la nature en plein air. Je ne peux que recommander une marche en forêt. Aujourd’hui, les bienfaits des « bains de forêt », aussi appelés sylvothérapie, ou Shinrin Yoku en japonais (pratique popularisée dans les années 1980 au Japon) sont largement reconnus. Tout comme la respiration élastique et la cohérence cardiaque, l’immersion en forêt permet de mettre en veilleuse le système sympathique (notre système de vigilance et réaction) et d’activer le système parasympathique (notre système d’auto-régénération interne) ; ainsi, la pression artérielle s’abaisse, la fréquence cardiaque ralentit, le taux de cortisol et d’adrénaline dans le sang diminue et le système immunitaire (notre système de protection) se renforce. Le plus d’une marche consciente en forêt c’est d’humer des molécules volatiles qui s’appellent les phytoncides. Ce sont ces délicieuses senteurs sécrétées par les arbres les protègent des attaques d’insectes, de champignons et de bactéries qui pullulent dans ce milieu. Les conifères sont les champions pour produire ces huiles naturelles sécrétées dont la principale famille est constituée des terpènes à l’odeur si caractéristique des pins. Il a été démontré que cette exposition aux phytoncides, provoque l’augmentation du nombre et de l’activité des cellules tueuses NK (Natural Killer), l’amélioration de l’humeur, du sommeil et du niveau de stress. A noter que ces molécules volatiles naturelles sont des huiles essentielles, il est donc tout à fait possible de sélectionner parmi ses exemples d’huiles celles que vous souhaitez diffuser chez vous : pin sylvestre, sapin baumier, épinette noire, cyprès, sapin de Sibérie, romarin.

Je tiens à préciser que mes conseils sur les huiles essentielles sont valables uniquement avec des huiles essentielles de qualité médicinale et 100% pures (personnellement j'utilise la marque DoTerra et je peux vous conseiller gratuitement. Pour cela, envoyez-moi un mail à contact at fannyfroc.com)



Maintenant, je vous propose une autre façon de voir notre corps. Basons nous à présent sur la médecine taoïste (plus communément appelée la médecine traditionnelle chinoise ou MTC), celle qui considère que le corps est parcouru de méridiens, ses canaux dans lesquels circulent l’énergie. En MTC, la peur est une émotion reliée aux organes et méridiens Reins et Vessie. La peur « attaque « de ces organes en affaiblissant leurs énergies et donc leurs fonctionnements, en cas d’excès. Une mise en mouvement forte utile est d’étirer les méridiens Reins et Vessie, qui passent essentiellement dans le dos, le long de la colonne et à l’intérieur des cuisses. Vous pourrez trouver prochainement une vidéo sur les Mahko Ho Reins-Vessie sur ma chaine YT. Le massage ou la friction de la zone des Reins dans le dos, avec une huile de massage et de l’huile essentielle d’épinette noire s’avère aussi très bénéfique dans les périodes de peur, afin de protéger et de prévenir une fuite énergétique de notre corps.

Dans la même lignée, l’huile essentielle de Laurier Noble en inhalation va favoriser le sentiment de courage. Assez facile de se souvenir de cette clé pour dépasser la peur, puisque le laurier, cette plante aux feuilles toujours vertes symbolise la clémence, la gloire, la persévérance et la bien connue couronne de laurier symbolise le courage, la victoire ou le génie et était remise aux grands hommes et fut progressivement associée au titre d’Empereur, notamment à Rome.


A la pratique des Mahko Ho, il est possible d’ajouter tous les mouvements d’épaules et du haut du corps pour soutenir le lâcher-prise. Les trapèzes et la zone du sternum pourront ainsi se relâcher et libérer le stress accumulé suite aux peurs. Le haut du corps est aussi en lien avec les méridiens VB et le point VB21, appelé le point chasse d’eau et le méridien GI, là je ne vous fais pas de schéma (!), le gros intestin étant directement en lien avec l’abandon et l’évacuation des charges inutiles. Concernant les exercices du haut du corps, vous pouvez trouver une vidéo sur ma chaine YT sous l’intitulé « Gérer soi-même ses tension du dos et des trapèzes ».



Enfin, et pour terminer avec cette multi-clé de la mise en mouvement, il est important de porter une attention particulière au psoas. Le psoas est un muscle interne qui met en lien l’avant du corps avec l’arrière du corps. C’est un muscle transversal comme le diaphragme. Il traverse le corps de part et d’autre. Et étant interne, nous n’y avons pas accès par l’extérieur de notre corps et donc par le massage. Pour détendre le psoas, appelé aussi « muscle poubelle », nous n’avons qu’une seule possibilité : celle de pratiquer des étirements et des mobilisations. Les plus simples sont celles des rotations de bassin, que mes clientes et stagiaires connaissent bien sous le célébrer nom que j’ai inventé : CO-NO-BA, pour COccyx, NOmbril et BAscule et qui indique le point de départ de la rotation. Si vous êtes intéressés.es, je vous invite vivement à vous abonner à ma chaine YT pour recevoir une notification dès l’ajout d’une nouvelle vidéo, car de nombreuses nouvelles vidéos vont arriver prochainement, vous l’avez bien compris !


Et qui dis mouvements et étirements, dit hydratation. La peur et le stress qui en résulte, avec la sécrétion, entre autre d’adrénaline et de cortisol, vont provoquer une excitation cellulaire donc une forme d’inflammation et faire fuir l’eau des cellules, afin soit de l’amener vers les muscles utiles au combat ou à la fuite, soit l’éliminer par la sueur et même l’urine (le fameux pipi de la peur dont je vous ai déjà parlé) Aussi, une des clés vitales à la gestion de la peur est l’hydratation, et même mieux : l’hydratation cellulaire. Pour favoriser cette hydratation, je vous conseille de choisir une eau de source, pauvre en résidus à sec (ce qui surcharge les reins, et donc ce qu’il ne faut pas, et encore moins en période de peur), ou l’eau du robinet si vous connaissez les analyses de celle de votre commune. Pour l’eau du robinet, le mieux est de la filtrer de sorte à retirer tous les polluants dont les plus connus sont les médicaments, les nitrates et les contraceptifs. Je vous laisse faire vous-même vos recherches sur ce vaste sujet des filtres à eau.


Sachez que vous pouvez aussi ajouter une goutte ou deux d’huile essentielle d’un agrume dans votre verre ou bouteille pour justement favoriser l’hydratation cellulaire. Conseil toujours valable uniquement avec des huiles essentielles de qualité médicinale et 100% pures.


L’idée avec l’hydratation dans le cadre de la peur/stress est de jouer au pompier. On cherche à atteindre le feu intérieur provoque par une sur-réaction du cerveau et du corps.



Maintenant, rappelez-vous d’une des études scientifiques présentées au début, celle menée à Zurich. Je vous disais qu’il avait été démontré que l’ocytocine ralentissait l’activité des centres responsables de la peur. Dans le monde de la périnatalité physiologique cette donnée est très bien connue. En effet, nous savons que le couple adrénaline/ocytocine fonctionne de façon antagoniste. C’est-à-dire que lorsque l’une est sécrétée, l’autre est inhibée, et vis-versa. Et donc si l’on stimule la sécrétion de l’une d’elle, l’autre va s’inhiber. Durant l’enfantement, il est important de favoriser la sécrétion d’ocytocine au début, de sorte à soutenir les contractions efficaces, d’apaiser la douleur et d’augmenter la confiance en soi. A contrario, l’apparition de l’adrénaline au moment du réflexion d’éjection fœtal est très bénéfique puisqu’elle aide la mère à se redresser et à se servir de la gravité terrestre pour laisser son bébé sortir de son bassin. Enfin, l’ocytocine revient une fois que bébé est là, pour permettre la sortie du placenta grâce aux nouvelles contractions efficaces, la cicatrisation de l’artère utérine après le décrochage du placenta et une bonne lactation. Tout cela se produit si le processus de l’enfantement physiologique n’est pas interrompu par un stimuli extérieur et si la mère et le bébé sont en bonne santé. Au travers de ce modèle facile à comprendre du couple antagoniste adrénaline/ocytocine, nous comprenons l’importance d’agir dans le sens de l’amour, de l’empathie, de l’accueil, de la compréhension avec soi-même ou la personne qui ressent de la peur, afin de faire basculer la sécrétion d’adrénaline à zéro et donc de cesser toute sensation de peur.


En post peur, il est essentiel d’utiliser ce levier afin de se remettre plus rapidement des conséquences néfastes de la peur sur l’organisme. L’auto-compassion et le self-love sont ici l’une de nos meilleures clés car, à la fois elle traite la peur et la préviens. Aussi pour une vie sans peur, l’amour est la clé. N’est-ce pas une belle vision pour soi, sa famille, la société et le monde entier ?...



Impossible de passer à côté des neurones miroirs ici ! Les neurones miroirs sont une catégorie de neurones de notre cerveau. Ils sont des neurones moteurs qui s'activent aussi bien lorsqu’on exécute une action que lorsqu’on regarde quelqu’un exécuter une action, ou même lorsqu’on imagine l’action. D’où le terme de miroir. Le meilleur exemple est celui du bâillement. Impossible de ne pas bailler en présence d’un bon bailleur ! En neurosciences cognitives, les neurones miroirs joueraient un rôle dans la cognition sociale, notamment dans l'apprentissage par imitation, mais aussi dans les processus affectifs, tels que l'empathie. Les neurones miroirs sont aussi appelés neurones empathiques. Ils ont été découvert dans les années 1990 d’abord chez le singe, puis chez l’humain. Si les neurones miroirs sont responsables des 7 bons bailleurs, ils entrent aussi en jeu dans la sécrétion des hormones. Qui n’a jamais fait l’expérience de se sentir stressé à côté de quelqu’un qui ne parle que de choses catastrophiques, et zen face à quelqu’un de positif et joyeux.


Il est donc de notre responsabilité que de savoir où nous en sommes à l’intérieur, adrénaline ou ocytocine, pour s’assurer de faire un effet boule de neige avec l’hormone appropriée à la situation… A titre d’exemple, l’entourage femme enceinte en train d’enfanter s’arrangera pour sécréter de l’ocytocine afin de ne pas allonger et compliquer la naissance ; ou encore en présence d’un malade, on favorisera l’ocytocine pour soutenir le système immunitaire…



Pour terminer, j’ajoute une dernière clé, que j’ai nommé la sentinelle. Imaginons que vous appliquez à la lettre l’ensemble des clés décrites dans cet épisode, je ne peux vous garantir à 100% que vous n’aurez plus jamais de peurs. Nous avons vu au début que les peurs évoluent avec l’âge, et qu’elle est une émotion de base pour préserver la vie. Personne n’est à l’abri de se faire embarquer par la peur. C’est là que cette 10ème clé entre en jeu. Elle nous oblige ainsi à développer une forme de vigilance douce par rapport à nos ressentis et nos pensées. Et agir, en utilisant les neuf autres clés, dès que le moindre signe de peur fait son apparition.


Je souhaite mettre là une attention particulière au mental et à la vigilance du mental qui part très vite et sait se raconter mille et une histoire les plus effrayantes les unes les autres. Ce grand bavard est un champion pour vous couler sous des vagues de projections et interprétations anxieuses. Aussi la sentinelle est de mise, elle est notre meilleure arme dans cette société moderne. Alors que les pouvoirs en place ont bien compris que la peur est un outil de manipulation des masses (donc de nous tous.tes), notre sentinelle n’a pas de repos. Ca n’est pas possible. Car contrairement à ce que matraque les médias sans relâche : nous n’avons pas à nous habituer à vivre avec la peur. La peur apparait uniquement quand c’est vital. Entre temps, nous vivons, et c’est tout !


Si le sujet de la peur comme outil de manipulation vous intéresse, je vous renvoie entre autre vers l’ouvrage « La Fabrication du consentement » du linguiste Noam Chomsky et « La Stratégie du choc » de la journaliste Naomi Klein.


Pour conclure et si vous devez retenir qu’une seule chose : le contraire de la peur n’est pas le courage mais l’amour. Aussi en cultivant en soi l’amour (et donc l’ocytocine) nous pourrons par effet de diffusion (grâce aux neurones miroirs) éradiquer la peur qui n’est pas utile à nos vies, celle qui nous fige. Alors que la peur chronique et diffuse amène à une mort lente, l’amour, lui, ensemence la Vie et la perpétue.


Le célébre « Peace & Love » ou plutôt « love and peace », ici, prend bien racine dans nos physiologies ! Alors plein de love à vous les belles âmes, et à la prochaine pour le 12ème épisode du podcast J’peux pas J’ai lune.






Fanny pour Au Corps de l'éveil

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